L’Institut de la Mère et de l’Enfant soutient le financement des outils de distraction pour faciliter, améliorer la qualité des soins en pédiatrie au CHU de Rennes.

Des outils de distraction pour faciliter, améliorer la qualité des soins en pédiatrie

Les procédures médicales, les soins génèrent de la douleur et peuvent être source d’anxiété pour les enfants et leurs parents. La perception de la douleur n‘est pas un simple phénomène sensoriel, les composantes cognitives, émotionnelles et comportementales interviennent pour en moduler la perception. Les capacités de modulation du message douloureux évoluent au cours du développement de l’enfant et de l’adolescent.

Le message douloureux est habituellement intégré comme un message d’alerte par le cerveau. L’objectif de la distraction est d’amener des stimulations sensorielles agréables (visuelles, auditives, kinesthésiques, olfactives et gustatives) qui vont concurrencer ce message d’alerte. Le cerveau va alors intégrer le message douloureux de façon plus nuancée permettant une mémorisation plus confortable du soin. L’enfant apprend ainsi avec ses parents des nouvelles stratégies pour faire face à la douleur. Ces stratégies intégrées pourront être réutilisées lors de prochains soins et permettent ainsi d’aborder les futurs soins de manière plus sereine.

Pour prendre la température, on a besoin d’un thermomètre ; pour vérifier la tension artérielle on a besoin d’un tensiomètre ; pour focaliser l’attention de l’enfant sur des stimulations sensorielles agréables, pendant un soin, on a besoin d’outils de distraction et de savoir être. (Compétences relationnelles)

L’Institut de la Mère et de l’Enfant soutient cette démarche soignante en finançant l’achat de matériel de distraction adapté aux différents âges des enfants et adolescents : livres, jeux, outils numériques, objets sensoriels lumineux, sonores, olfactifs, kinesthésiques…

Le CLUD, via les référents douleur des services proposent des ateliers afin d’utiliser ce matériel de façon adaptée à l’âge et aux préférences de l’enfant et au contexte du soin. Ces ateliers sont construits par l’infirmière puéricultrice ressource douleur et animés par les référents douleur dans les services de soins.

L’utilisation de la distraction par les équipes de soins permet de penser autrement la relation à l’enfant en se centrant sur ses centres d’intérêts, ses capacités, ses besoins. Cette démarche nécessite de la part des professionnels des connaissances sur le développement de l’enfant, des capacités à accueillir les émotions de l’enfant et des compétences d’adaptation pour maintenir la focalisation de l’attention de l’enfant dans la distraction.

Pour que tous les enfants puissent bénéficier de la même qualité de prévention de la douleur liée aux soins, cette démarche doit s’inscrire de façon durable et partagée par l’ensemble des équipes pédiatriques.

Merci à l’Institut de la Mère et de l’Enfant pour son soutien dans la durée pour renouveler, adapter les outils de distraction ; merci aux référents douleur pour leur investissement et leur engagement à mettre la distraction au cœur du soin.